Imaginez un vieux couple, lui Languedocien accroché à ses racines, elle pied-noir qui ne s'est jamais tout à fait éveillée de son enfance heureuse là-bas. Lorsque l'air devient trop irrespirable chez lui, Jean se réfugie dans son cabanon à l'ombre du figuier au bord de sa vigne. Voici que celle-ci devient constructible et que son fils a un grand projet. Vite, vite, il faut arracher, vendre le plus cher possible, gagner de l'argent, beaucoup d'argent. Oui, mais c'est sur son plateau que Jean goûte ses rares moments de bonheur, c'est aussi de là-haut qu'il voit les vignes de ses amis disparaîtrent les unes après les autres dans d'immenses brasiers pareils à ceux qui ont dévoré les Cathares il y a huit siècles.