Manu Larcenet est foutu, liquidé, à sec, essoré. Plus la moindre idée ne germe dans son cerveau naguère génial. L'artiste autrefois adulé n'est plus que l'ombre de lui-même. Il tente bien de préserver les apparences, faire bonne figure devant ces vautours de journalistes et ces fans voraces. Mais le vernis craque. Le miroir se brise, révélant une fêlure béante, un chaos assourdissant. Et la création, dans tout ça ? L'autofiction autodestrictrice, tendance poilade, semble être un sujet que l'auteur de Blast explore plus souvent qu'à son tour.