Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie grandit dans l'insouciance en Martinique, loin de la cour et de son étiquette. Lorsque Alexandre de Beauharnais l'épouse, à défaut d'obtenir la main de l'une de ses jeunes soeurs, celle que Napoléon appellera Joséphine ne correspond pas aux canons de beauté de l'époque : ses dents, noires, ont souffert de ses années passées à sucer la canne à sucre ; sa silhouette et ses traits sont communs ; elle manque d'élégance.
Pourtant, après la mort de son mari et une année passée derrière les barreaux de la prison parisienne des Carmes sous la Terreur, Joséphine est adulée de tous. Elle joue de son statut de victime ayant échappé de peu à la guillotine, adopte le style simple et féminin de l'après-Terreur et soigne son maintien et sa voix pour multiplier les amants.