Roxane, 23 ans arrive seule à Paris. Elle vient de passer deux ans en Turquie, après avoir fui l'Iran des mollahs. Elle ne parle pas le français et n'a que deux mois d'économies. L'ivresse de la liberté la déconcerte, la facilité d'obtention d'un permis de séjour ne cache pas les difficultés à venir : apprendre le français, le maîtriser. Cela sollicite toute sa pugnacité car c'est ainsi qu'elle se sentira vraiment française. Elle trouve un emploi, mais reste désespérément isolée. Son passé, qu'elle a voulu fuir lui revient sans arrêt en mémoire. Afin de se sentir moins seule, elle entame une correspondance fictive avec Montesquieu. L'auteur décrit ici avec une vérité venant de sa propre expérience les difficultés de l'exil et de l'intégration, dans un français parfaitement dominé.