Un récit aussi limpide qu'une aquarelle. Un grand-père, Monsieur Linh, parvient à fuir son village dévasté de sa famille, n'ayant plus que sa petite fille Sang Diu, Matin doux. Les voilà recueillis dans l'un des centres que les grandes villes mettent à la disposition des êtres perdus : mélange de douceur professionnelle et anonymat brut. Le grand-père veille sur sa petite fille, comme si sa vie en dépendait. une rencontre de hasard sur un banc dans un square, donne un air de poème à cette double solitude. Deux êtres que la violence du monde a réuni font passer une émotion tendue, toute en délicatesse.