Un titre qui sonne comme un jeu d'enfant, le judo en toile de fond et l'ombre d'un père à dépasser, voilà ce qui peuple les pages de ce virvoltant premier roman. Après vingt ans d'arrêt et un confinement sportif, Léo a repris la pratique du judo. Il a trente-quatre ans. Il se pense dans la force de l'âge. Il veut passer sa ceinture noire. Mais très vite, ses genoux fragiles et la suite de l'histoire l'en empêchent. Convalescent, allongé sur son lit, Léo rassemble sur un petit chariot des livres, des carnets, des brouillons, des poèmes, l'enfance et ses souvenirs, tout une bibliothèque intime et surtout : le potentiel d'un brasier ! Avec un style entre Bukowski et Hemingway, Léo Lebrun explore à travers ce roman étonnant, profond, drôle, parfois brutal mais jamais gratuit, la souplesse et la dureté de la langue autant que celles de l'existence. Une autre façon de nous parler du deuil, du souvenir, de la performance, du virilisme et de ses limites.
